Dès lors qu'il a accédé à des responsabilités politiques importantes, le dossier aurait dû être réexaminé et faire l'objet d'un classement « PEP ».
Mais on a peu parlé d'un autre aspect du dossier : Reyl n'est pas encore banquier lorsqu'il transfère ses premiers clients vers Singapour, avant le 31 décembre 2009 ; il ne peut donc demander une licence bancaire à cet État et est obligé de passer par un statut intermédiaire qui, au départ, ne lui permet d'avoir que trente clients à Singapour. Ce sont donc les clients les plus « sensibles » qui sont partis les premiers.
De plus, comme pour la Suisse, il fallait trouver un sous-dépositaire. Il semble que l'établissement choisi ultimement ait été la banque Julius Baer. Cette dernière a visiblement réagi quand on lui a indiqué le transfert du compte Cahuzac. Elle l'a accepté en sous-dépôt mais a rapidement demandé des informations complémentaires. C'est sans doute ce qui justifie que le sous-dépositaire finalement choisi ait été, non plus Julius Baer, mais probablement l'UBS. Bref, il semblerait que l'on ait présenté à Julius Baer un client sans nécessairement mettre en avant sa nature « PEP », ce qui amène à se demander s'il était classé « PEP » en Suisse.