Un article du Journal du dimanche inférait en effet de la réponse suisse – dont la tonalité était connue de Jérôme Cahuzac via ses conseils –, que ce dernier était blanchi. Or, les autorités suisses n'avaient fait qu'apporter une réponse précise à une question précise : ce que j'en tirais, c'est que M. Cahuzac n'avait pas détenu de compte à l'UBS entre 2006 et 2010 et ledit compte n'avait pas été transféré à Singapour. Pour le reste, je me suis donné une règle, exprimée d'ailleurs dans un entretien à France Inter : il faut laisser la justice faire son travail. Nous ne sommes là que pour concourir à l'établissement de la vérité en lui transmettant les informations disponibles. C'est pourquoi j'ai en effet ressenti une certaine colère en lisant, dans le JDD, cet éloge qui semblait innocenter complètement Jérôme Cahuzac – un sentiment que j'ai partagé avec le directeur général des finances publiques. Je craignais que l'article ne soit interprété par le procureur comme une pression et par Mediapart comme une agression.
J'en ai en effet parlé à Jérôme Cahuzac, qui m'a dit – je crois qu'il vous l'a confirmé – qu'il n'était pas responsable de cette opération. Le reste ressort de mon intime conviction, qui n'a pas beaucoup d'intérêt pour la Commission.