Nous en parlons continûment jusqu'au 19 mars, jour où nous passons de l'enquête préliminaire à l'information judiciaire, et où il est amené à quitter le Gouvernement. Le lendemain, je tiens à être présent lors de la passation de pouvoirs, aux côtés du nouveau ministre, pour saluer la qualité du travail que nous avons fait ensemble. À ce moment-là, je ne suis évidemment toujours pas au courant de quoi que ce soit, et je continue de croire en la parole de Jérôme Cahuzac.
La colère, ou le sentiment d'inconfort, que m'a fait éprouver la publication de cet article ne m'a pas conduit à conclure à la culpabilité de M. Cahuzac. Je me suis seulement dit qu'il fallait laisser travailler la justice, refuser toute forme de pression sur le procureur, éviter de provoquer Mediapart, et enfin ne pas faire dire à la procédure utilisée plus que ce qu'elle disait. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'elle n'avait pas été correcte, ni qu'elle disait moins.