Je propose d'insérer un article additionnel ainsi rédigé : « Dans les collectivités relevant de l'article 73 de la Constitution, et dans les collectivités d'outre-mer de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Wallis-et-Futuna, les entreprises de grande distribution ont l'obligation de réserver une surface de vente significative dédiée aux productions locales régionales ».
Aujourd'hui, la production locale ne bénéficie que d'un accès extrêmement limité au marché de la grande distribution. On peut dire que celle-ci fait preuve d'un relatif hermétisme vis-à-vis de ces productions locales, laissant la part belle – sinon toute la part – aux importations. Cette situation pénalise fortement notre développement économique.
En Martinique par exemple, on comptait en 2010, sur un total de 5 651 produits importés, 1 250 produits concurrents directs des produits locaux. Or ces 1 250 produits se retrouvent dans les étals des grandes surfaces alors que les produits fabriqués localement ne s'y retrouvent pas. Les solutions pouvant permettre de baisser le prix des produits importés ne doivent pas aboutir à la mort de la production locale, déjà largement fragilisée.
L'objectif de mon amendement est de permettre aux productions locales de bénéficier d'un accès au marché de la grande distribution et de remédier ainsi à l'exclusion de fait dont elles sont victimes. J'ajoute que de telles dispositions sont susceptibles à terme, dans l'esprit du projet de loi dont nous discutons, de contribuer à une baisse des prix des productions locales régionales, lesquelles bénéficieront ainsi de débouchés garantis.