En qualité de directeur central de la sécurité publique, j'ai autorité sur la sous-direction de l'information générale, dont les compétences sont clairement définies : elle est chargée de recueillir des informations, de les analyser et d'informer le Gouvernement et ses représentants dans les départements, sur différentes questions de société – dérives sectaires et religions, racisme et xénophobie, anticipation et prévision des grands rassemblements de foule. Elle travaille également sur des sujets tels que la défense de l'environnement, l'économie locale, la vie des entreprises, les professions réglementées, les activités revendicatives des syndicats… Elle surveille enfin ce qu'il est convenu d'appeler les « dérives urbaines », tâche qui recouvre le suivi des différentes communautés et minorités ainsi que des quartiers « sensibles » où est présente une économie souterraine. J'ajoute qu'un travail du même ordre est assuré outre-mer par une division spécialisée.
En ce qui concerne l'objet de votre commission, nous n'avons pas travaillé sur la situation du ministre délégué chargé du budget ; nous n'avons reçu aucune demande en ce sens.
Le seul événement qui a été porté à notre connaissance s'est déroulé le 7 décembre 2012 au palais de justice d'Agen. Le directeur départemental de la sécurité publique du Lot-et-Garonne a appris que Me Gonelle, avocat, avait, dans les couloirs du palais de justice, sollicité du brigadier-chef chargé d'organiser la surveillance des audiences la permission d'utiliser le téléphone portable de celui-ci, qui a accepté. Ce policier a ensuite reçu un message sur ce même téléphone : il émanait de M. Edwy Plenel, de Mediapart, qui rappelait après avoir lui-même été appelé depuis ce portable. Le policier a rappelé le numéro qui s'affichait pour préciser que ce téléphone avait été prêté à Me Gonelle, qu'il fallait rappeler directement.
Cet événement nous a été rapporté – nous avons, vous le savez, une culture du compte rendu – et j'en ai fait part au directeur de cabinet du directeur général de la police nationale dès que je l'ai appris.