Oui. Nous apprendrons par la suite qu'il a, dès le lendemain, appelé Alain Zabulon, directeur adjoint du cabinet du Président de la République, qu'il a connu préfet du Lot-et-Garonne. Il a alors proposé d'écrire au chef de l'État pour attester de l'authenticité de l'enregistrement. Il se déclare à la disposition de la justice.
Malgré tout ce qui est connu à la mi-décembre, rien ne se passe. Pourtant, différentes familles politiques sont au courant de l'existence du compte : M. Gonelle en a parlé à différents membres de sa famille politique, l'UMP ; le compte, nous l'apprendrons par la suite, a été ouvert par un cadre du Front national, proche de Marine Le Pen. La police est au courant : vous pourriez très utilement entendre notre confrère Antoine Peillon, auteur d'un livre intitulé Ces 600 milliards qui manquent à la France. Enquête au coeur de l'évasion fiscale, et qui montre dans son enquête que la police avait de nombreux éléments à sa disposition. Il en sait plus que nous sur ce sujet.
Mais ce qui se passe, ce sont des manoeuvres, des intimidations, des diversions. Je me contente de les constater, je ne désigne pas de responsable.
Premièrement, le fameux mail l'atteste, l'administration policière est instrumentalisée pour porter atteinte au secret des sources journalistiques et aux méthodes d'enquête de Mediapart.