Intervention de Edwy Plenel

Réunion du 21 mai 2013 à 8h45
Commission d'enquête relative aux éventuels dysfonctionnements dans l'action du gouvernement et des services de l'État, entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013, dans la gestion d'une affaire qui a conduit à la démission d'un membre du gouvernement

Edwy Plenel, journaliste et président de Mediapart :

Votre question pose celle de notre culture démocratique commune. La démocratie, ce sont des institutions, mais aussi des pratiques et habitudes. En panne de batterie, M. Gonelle demande un portable à quelqu'un qu'il connaît – Agen est une petite ville, il y a été bâtonnier – qui se trouve être un policier qui ignore qui va être appelé avec son téléphone. Ce policier laisse un message sur mon portable, suivi d'un message me demandant de rappeler M. Gonelle. J'ai donc à mon tour laissé un message sur ce téléphone, demandant à être rappelé, puisque je cherchais à joindre M. Gonelle.

M. Gonelle est un ancien élu, de l'actuelle opposition, qui s'est finalement retrouvé à informer la justice. Comme pour les lanceurs d'alerte et les sources l'important, est de savoir s'ils disent factuellement la vérité, peu importe leur motivation.

Vous avez rappelé que la direction des affaires criminelles et des grâces ne voit pas de problème à faire jouer l'article 48-1 bis quand un ministre est concerné, même s'il n'est pas mis en cause en tant que tel. En effet, Christian Vigouroux, alors directeur de cabinet de Mme la garde des sceaux, m'a confirmé que la plainte de M. Cahuzac a été transmise parce que la direction des affaires criminelles et des grâces n'y voyait pas de problème.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion