Intervention de Jean-Pierre Gorges

Réunion du 21 mai 2013 à 8h45
Commission d'enquête relative aux éventuels dysfonctionnements dans l'action du gouvernement et des services de l'État, entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013, dans la gestion d'une affaire qui a conduit à la démission d'un membre du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Gorges :

Je vous félicite pour cette enquête rondement menée. Les conclusions sont claires, précises.

Vous répétez que, dès le 4 décembre, vous avez déjà des preuves et, dans chacun de vos articles, vous annoncez que vous en aurez encore. Pourquoi ne pas avoir tout posé d'emblée sur la table ? Vous distillez l'information jour après jour, comme dans un feuilleton. D'ailleurs, à un moment, Claude Bartolone s'emporte : « Mediapart, ça suffit ! » Ne pensez-vous pas que votre façon de traiter l'information ait eu une incidence sur le comportement que l'on pourrait reprocher à quelques fonctionnaires ou à quelques ministres ? Le déroulé des événements n'est pas pour rien dans les réactions suscitées. Je m'interroge sur la méthode, d'autant, monsieur Arfi, que je vous ai vu à la télévision déclarer que l'affaire Cahuzac n'est qu'un début. On sent bien que vous voulez tirer les ficelles et parler du médicament. Si vous avez des éléments, il faut les donner maintenant. Allez-vous nous jouer un second film, au risque de jeter la suspicion sur tout le monde ? On a déjà la ficelle Woerth : savait-il ? La presse n'est pas tenue de citer ses sources mais vous l'êtes de dire ce que vous savez.

M. Mignard est très proche de vous, mais aussi de M. Hollande. Pensez-vous qu'il a omis de le mettre en garde quand il l'a croisé ?

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