Intervention de Pascal Terrasse

Réunion du 4 juillet 2012 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Terrasse :

Le rapport de la Cour solde en effet les comptes de l'année 2011. Mais, en tant que parlementaire, je veux le faire pour les dix dernières années – qui ont vu se succéder pas moins de huit ministres des finances –, car elles expliquent la situation actuelle. En 2007, lors de son discours de politique générale, le Premier ministre avait évoqué une France « en faillite » ; faut-il rappeler que le ministre des finances sortant s'appelait alors Nicolas Sarkozy ?

En 1997, lorsque la gauche est revenue aux affaires, la situation était comparable à celle d'aujourd'hui. Le déficit du commerce extérieur atteignait 97 milliards d'euros et le nombre de chômeurs, 3 millions. Nous avions alors rétabli l'équilibre des comptes – y compris sociaux –, au point qu'en 2001, on parlait de « cagnotte ».

Devons-nous, aujourd'hui, nous résigner face aux déficits abyssaux ? Je ne le crois pas. Il nous faudra évidemment prendre des mesures d'ordre structurel. Et si je devais faire un reproche à la Cour, ce serait de n'avoir pas dit un mot sur les réformes institutionnelles qui nous permettront d'améliorer le pilotage des dépenses publiques, afin de les rendre plus efficaces.

Nous interrogerons le Gouvernement sur l'éventualité d'un PLFSS rectificative, monsieur Mariton ; c'est en ce domaine que nous trouverons vraisemblablement des sources d'économies.

Enfin, ce sont sans doute les dépenses fiscales qui, depuis des années, ont pesé le plus lourdement sur le déséquilibre de nos comptes : M. le Premier président pourrait le rappeler, comme l'avait fait son prédécesseur M. Séguin.

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