Cette loi de programmation préserve l'essentiel de l'essentiel, avez-vous dit, et j'en prends acte. Les responsables industriels que nous avons auditionnés hier nous ont affirmé à peu près la même chose, en dépit des difficultés que connaîtront les cadences de production et du décalage de certains programmes. L'exportation, estiment-ils, devrait absorber ces difficultés.
Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, vous avez souligné que les entreprises de défense affichent un solde très largement positif à l'exportation. Et vous aviez formulé l'année dernière devant notre commission une proposition consistant « à mieux organiser la coopération entre États européens en matière de soutien à l'exportation, ce qui suppose un changement complet d'état d'esprit et de culture ». Vous ajoutiez : « Il y a des propositions et des évolutions concrètes à apporter sur la manière de concevoir cette coopération. »
Dans quelques mois, un Conseil européen se réunira pour réfléchir à l'Europe de la défense. En tant que dirigeant d'une entreprise européenne importante et en tant que spécialiste de la stratégie internationale de votre groupe, que recommanderiez-vous ?