Alors qu'en nombre d'appareils, la réduction est d'un quart, elle ne serait plus que de 10 % environ en valeur, ce que nous allons nous efforcer d'absorber.
Concernant l'A400M, la question est différente. Que le nombre de livraisons prévues d'ici à 2020 passe de 35 à 15 n'est pas un problème insurmontable en soi, puisque nous sommes au début de la montée en cadence de la chaîne d'assemblage. Il nous suffira de la modifier – ainsi que celle de l'ensemble des sous-traitants – pour y arriver. N'oublions pas que la production de l'A400M se fait dans les usines Airbus. C'est, là encore, une modification que nous allons malheureusement devoir absorber au prix de réallocations de plans de charge.
La question qui se pose est celle de l'après-2020 et de la cible finale du programme. Aujourd'hui, la France n'a pas modifié cette cible mais un point d'interrogation flotte au-dessus de l'après 2020. Des modifications de cible intervenant maintenant ou plus tard perturberaient l'équilibre du programme, puisque tous les pays européens parties prenantes pourraient soit protester, soit prendre des dispositions de même nature.
Le programme a été conçu autour d'une cible initiale et d'un potentiel à l'export. Si un doute apparaissait sur sa poursuite, ses performances à l'exportation en seraient affectées.