Intervention de Marwan Lahoud

Réunion du 19 septembre 2013 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Marwan Lahoud, président d'EADS France :

Je commence par votre dernière question. L'appel pour un drone futur est un appel pour un nouveau programme. Le projet de LPM qui vous est soumis n'en comportant aucun, cela reste un appel. Le programme ne viendra, je pense, que dans la LPM suivante. Nous devons nous y préparer sur le plan technologique, d'abord par un effort de R&T classique, ensuite en étudiant la manière dont on intégrera le Reaper dans les forces françaises. EADS a déjà, pour le meilleur et pour le pire, « francisé » la charge utile et la liaison satellite du drone israélien Harfang acheté sur étagère. Si l'on prévoit une approche similaire à l'avenir, il faudra prévoir le programme correspondant.

Plus généralement, une discussion aura lieu pour allouer une partie de l'enveloppe annuelle de R&T à la poursuite du travail sur les drones.

Concernant l'A400M, l'adaptation des cadences des chaînes de production est un travail complexe mais permanent. Nous en sommes à la phase de démarrage, donc nous démarrerons moins vite que nous ne l'avions prévu avec l'échéancier précédent. Mais si une commande à l'export arrivait demain matin, nous pourrions rattraper la cadence, sachant qu'il faut environ six mois pour configurer une chaîne de production.

Pour ce qui est des coûts, je ne m'aventurerai pas à jeter des chiffres sur la table. Un changement de cadence de la production de l'A400M suppose une renégociation de contrat. L'OCCAr n'a pas été saisie. Cette renégociation n'ayant pas commencé, je ne puis vous informer de son issue !

Il est difficile également d'établir des chiffres en termes d'effectifs, puisque le groupe est en croissance dans ses autres secteurs. Il est probable que les modifications se traduiront plutôt par des transferts entre le militaire et le civil. Le regroupement des trois divisions entraînera des adaptations que nous n'avons pas encore chiffrées mais dont je peux affirmer qu'elles resteront marginales à l'échelle d'un groupe employant 140 000 personnes. Un changement dans les effectifs, quel qu'il soit, doit être traité avec toute l'attention requise, mais, à ce stade, il n'y a pas de bouleversement dans le groupe EADS, et je puis le dire, dans la sous-traitance du groupe : nous sommes, en effet, portés par la vague de l'aéronautique civile.

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