La création d'Airbus Défense et Espace est elle-même une réponse anticipée au fait qu'il n'y a pas de nouveau programme d'envergure comparable à l'A400M. L'objectif est de consolider trois activités qui suivaient une logique de croissance. Dès lors que nous abandonnons l'idée que l'on va croître dans le spatial, la défense et l'aviation militaire, nous regroupons les entités pour être plus efficaces et plus solides.
Ce regroupement se traduira par la création d'une entreprise ayant un chiffre d'affaires de 14 milliards d'euros et employant 66 000 personnes en Europe. Nous n'avons rien inventé, du reste : l'Aerospatiale des années 1990 comportait une branche Espace et Défense, à une époque comparable à la nôtre pour ce qui est de la stagnation de la dépense de défense et de la dépense spatiale institutionnelle. On peut vivre très bien, dans l'industrie, en se concentrant sur ses points forts dans l'attente de jours meilleurs. Cela étant, les domaines « Cyber » et Sécurité en général, qui représentent quelques centaines de millions sur les 14 milliards de chiffre d'affaires, sont à forte croissance.