Vous avez fait l'éloge de la clause de revoyure mais nous vous connaissons trop bien pour savoir que vous n'êtes pas naïf. Si nous avons toujours refusé cette clause, c'est parce que nous savons que c'est une fenêtre grande ouverte pour une révision complète de la LPM et pour des baisses de crédits. En prévoyant cette disposition, on ne s'astreint pas à une discipline.
Certes, aucune loi de programmation militaire n'a été tenue – celle qui s'achève étant tout de même celle qui a été le mieux tenue, dans un contexte économique sans précédent. Mais il y a constamment des revoyures, ne serait-ce qu'à chaque projet de loi de finances annuelle.
De notre point de vue, une loi de programmation militaire doit être conçue pour être aussi robuste que possible, même si nous n'avons pas forcément beaucoup d'illusions au total. Nous sommes donc hostiles à cette clause, qui risque de donner l'idée qu'aujourd'hui on se fait plaisir et que l'on verra plus tard pour la réalisation.
J'en viens à mes questions.
Comment l'OCCAr (organisation conjointe de coopération en matière d'armement) réagit-il aux changements dans les commandes d'A400M, dont elle est responsable ?
Combien d'emplois la commande d'un MRTT représente-t-elle ?
Le discours que vous tenez devant notre commission, le tenez-vous également aux autres États partenaires d'EADS, dont vous dépendez pour ce qui est des commandes institutionnelles ? On a le sentiment que tous ces dialogues séparés ne vont pas vraiment dans le sens d'une mutualisation ou d'un fusionnement.
S'agissant des drones, vous semblez considérer que le fiasco est collectif. J'avais pourtant rendu ici même, en 2005, un rapport d'information sur la recherche de défense et de sécurité qui préconisait le lancement d'un programme majeur de drones. Et tous les ans, à chaque discussion budgétaire, nous relançons le débat sur les drones. S'il est domaine où l'Assemblée nationale n'a pas complètement manqué l'essentiel, c'est bien celui-là !
Pour le reste, monsieur le président, je vous remercie de ce que vous faites pour l'industrie française et pour l'emploi.