Intervention de Marwan Lahoud

Réunion du 19 septembre 2013 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Marwan Lahoud, président d'EADS France :

Concernant la clause de revoyure, je ne voudrais pas m'élever au-dessus de ma condition et entrer dans le débat politique !

L'OCCAr est en effet, monsieur Fromion, l'agence exécutive de programme pour l'A400M : après que les États lui ont notifié les changements qu'ils ont décidés, elle négocie avec nous des amendements contractuels. Les contrats comportent des clauses de compensation entre États, puisque l'accord concerne l'ensemble des pays impliqués dans le programme. Dans d'autres coopérations européennes, l'agence exécutive est beaucoup plus forte. Il peut s'agir notamment d'une des agences d'acquisition. Pour le programme Meteor de MBDA, par exemple, l'agence exécutive est la British Defence Procurement Agency, qui achète pour tout le monde, sans ces boucles d'itération entre l'agence et les États. Certes, l'OCCAr fait très bien son travail et les choses se passent bien, mais il y a là une complexité qu'il faut gérer.

Quant au discours que nous tenons devant vous, nous le tenons aussi devant la Chambre des Communes, le Bundestag, les administrations britannique et allemande. Force est de constater que, si l'Europe a progressé en matière d'offre dans le domaine de la défense, elle est toujours au point mort en matière de demande. Je l'avais souligné en son temps : l'échec de la fusion entre EADS et BAE Systems est la démonstration qu'il n'y a pas d'Europe de la défense.

J'ignore combien d'emplois représente un MRTT, ou même un A320. Ce que je puis dire, c'est que nous maintenons la cadence de production de 120 A330 par an pour les besoins civils et que nous y intégrons les besoins en matière de MRTT. Une variation de deux appareils ne perturbe pas la production. En revanche, la conversion en ravitailleur représente un travail à plein temps pour une équipe. Le travail se faisant beaucoup pour l'export, on peut là aussi compenser les variations de la commande française.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion