C’est ainsi que, dès sa formation, le Gouvernement a annoncé qu’une réforme s’imposait. Nous avons sans attendre répondu aux injustices les plus criantes nées des décisions du précédent Gouvernement. C’est le sens du décret que j’ai signé dès le mois de juillet 2012, qui a d’ores et déjà permis à plus de 50 000 personnes ayant commencé à travailler tôt de partir à la retraite dès soixante ans, sans attendre soixante-deux ans.
La responsabilité du Gouvernement, c’est aussi de répondre avec ambition aux transformations de notre société que nous rencontrons au quotidien. Encore faut-il, pour ce faire, en prendre la pleine mesure.
Ces transformations, c’est évidemment, d’abord, le formidable allongement de l’espérance de vie que nous connaissons depuis maintenant un certain nombre d’années. Les générations plus nombreuses du baby-boom vont vivre plus longtemps.
Il y avait, il y a dix ans, quatre retraités pour dix actifs ; il y en a aujourd’hui cinq pour dix actifs et, en 2035, il y aura sept retraités pour dix actifs. Cet allongement sans précédent de l’espérance de vie représente évidemment une chance pour l’ensemble de notre société. Elle représente un défi que nous devons relever de façon solidaire, puisque l’espérance de vie devrait continuer d’augmenter d’une année tous les dix ans jusqu’en 2060.
Dans le même temps, il faut en finir avec les images pessimistes de notre pays et de sa démographie.