Nous savons condamner avec fermeté le surendettement des ménages. Il me paraît tout aussi cohérent de condamner l’endettement excessif de l’État et de la Sécurité sociale.
Les évolutions démographiques sont là, tout aussi implacables et irréfutables. La bosse du baby-boom, devenu papy-boom, était prévisible. Mais aucune des réformes précédentes n’a su la prendre en compte correctement. Moins prévisible était l’allongement rapide de l’espérance de vie à 60 ans, de vingt-deux ans pour les hommes et de vingt-sept ans pour les femmes. Cet allongement devrait encore se poursuivre, au rythme d’un trimestre tous les deux ans.
Il n’est jamais trop tôt pour s’attaquer aux déficits, mais il est parfois trop tard ! La dérive de nos comptes sociaux met en péril l’édifice. La retraite par répartition est un bien commun, et les tenants d’une retraite individuelle par capitalisation ne sont jamais très loin, à l’affût de la moindre faiblesse du système.