Intervention de Philippe Gomes

Séance en hémicycle du 10 octobre 2012 à 21h30
Régulation économique outre-mer — Après l'article 5, amendements 113 114 112 50 116

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

Chacun de ces amendements repose sur la même idée : favoriser la concurrence dans nos collectivités d'outre-mer.

Les groupes aujourd'hui en position dominante disposent chacun de 30, 40 ou 50 % de parts de marché, et ont tendance à pratiquer des marges supérieures à celles constatées dans l'hexagone. En outre, ils sont capables de s'allier entre eux pour empêcher d'autres acteurs ou d'autres opérateurs économiques de venir sur leur terrain de jeu préféré, sur lequel ils vivent particulièrement bien.

Ces amendements rendent indispensable l'avis de l'Autorité de la concurrence lorsqu'une concentration se réalise, soit dans une zone de chalandise donnée, soit à l'échelle d'une région ou d'un département. Cet avis doit être rendu public avant toute décision de la commission départementale d'aménagement commercial.

Ces sujets sont majeurs pour nos micromarchés, dans lesquels les populations peuvent très rapidement subir la force économique de certains opérateurs. Il convient donc, d'une part, de rendre public l'avis d'une autorité indépendante et, d'autre part, d'empêcher ces groupes de se concentrer aussi facilement que lors de ces deux dernières décennies.

Il a été indiqué à l'occasion de l'examen d'un précédent amendement concernant les seuils de notification obligatoires en application du code du commerce, que seul un quart des opérateurs ou des opérations était soumis à cette obligation. Si une partie de l'iceberg est bien contrôlée, les neuf-dixièmes immergés ne font donc l'objet d'aucun contrôle. L'objectif des amendements que j'ai déposés est d'y remédier.

Si l'amendement n° 116 interdit toute nouvelle opération pour un groupe détenant 50 % de la zone de chalandise – même si l'on se doute que cela sera difficile au regard du droit communautaire –, les amendements nos 113 , 114 et 112 , qui me semblent plus adaptés à notre environnement juridique, prévoient de solliciter l'avis de l'Autorité de la concurrence avant toute décision dès lors qu'un certain seuil est franchi.

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