Je m’exprimerai aussi paisiblement que mon ami et collègue Denis Jacquat, avec qui j’ai eu l’occasion de siéger plus de dix ans au sein du Conseil d’orientation des retraites. C’est un fin connaisseur de ce dossier, et j’aurais souhaité que devant notre assemblée, il puisse justifier le renvoi en commission. Mais je n’ai pas entendu dans son intervention la moindre indication justifiant le renvoi en commission.
Les travaux ont été menés en commission des affaires sociales et en commission des finances. Des amendements ont été déposés, et tout à l’heure encore, lors d’une réunion de la commission sur le fondement de l’article 88 de notre règlement, des amendements ont été examinés sous l’autorité de la présidente. Le travail a donc été mené.
Au fond, l’intervention de notre collègue Denis Jacquat repose sur un seul élément : sa justification de la réforme des retraites de 2010. Je tiens à lui rappeler que lui-même, lorsqu’il avait cette responsabilité, nous avait déclaré en 2010 à cette tribune que cette réforme serait la dernière des dernières. Il nous avait déclaré à l’époque que la réforme proposée par François Fillon et Éric Woerth allait régler tous les problèmes, notamment ceux des équilibres financiers.