Nous procédons aujourd'hui à l'audition de M. Reynald Jurek, secrétaire adjoint (CGT) du comité d'entreprise de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, et de M. Mickael Wamen, représentant de la CGT du comité d'entreprise de la même usine.
Cette audition fait suite à celle de la semaine dernière de Mme Catherine Charrier, secrétaire (CFE-CGC) du comité central d'entreprise de Goodyear Dunlop Tires France.
Comme la semaine dernière, cette audition est ouverte à la presse écrite et audiovisuelle. Notre réunion est retransmise en direct et en téléchargement, tant sur le canal interne que sur le portail vidéo de l'Assemblée nationale.
Un compte rendu de nos débats sera établi dans les jours qui suivent notre réunion. Il vous sera soumis, messieurs, pour vous assurer qu'il correspond exactement aux propos que vous aurez tenus, puis il sera publié sur le site Internet de l'Assemblée nationale.
Conformément à nos habitudes de travail, je vous donnerai d'abord la parole, messieurs, pour un exposé introductif, puis notre rapporteure, Mme Pascale Boistard, interviendra pour une première série de questions, et elle sera suivie par d'autres membres de la commission d'enquête, pour un débat approfondi.
Le syndicat CGT, je vous le rappelle, est le syndicat majoritaire sur le site de l'usine d'Amiens-Nord. Mme Charrier a exposé devant nous, la semaine dernière, une chronologie des événements survenus dans les deux usines Goodyear d'Amiens-Nord et Sud depuis 2007, en estimant que, par son action, la CGT portait une large part de responsabilité dans la situation actuelle, la direction de Goodyear ayant décidé, le 11 janvier dernier, de fermer l'usine d'Amiens-Nord, avec près de 1 200 licenciements induits.
L'audition d'aujourd'hui vous permettra, messieurs, de nous exposer votre version des faits. Nous serons particulièrement intéressés de savoir pourquoi la situation des usines d'Amiens-Nord et Sud a divergé aussi radicalement, alors qu'elles sont géographiquement l'une en face de l'autre. Quel est le rôle des syndicats, et en particulier du vôtre, dans le dialogue social au sein de l'entreprise ? Enfin, quelle est votre appréciation sur la situation actuelle et son évolution ?
Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je vais vous demander de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.