M. Wamen a eu raison de commencer l'historique de la situation non pas en 2006 mais en 1995. Il convient en effet d'avoir une vision globale de l'évolution du groupe.
Je suis député de la circonscription de Montluçon : en 2000, la fusion entre Dunlop et Somitomo s'est traduite par la perte de quelque 500 emplois en raison du départ, sous prétexte de rationalisation économique, de la production du pneu agricole pour Amiens. Ce départ a alors donné lieu à un conflit social très dur et très long.
Le site d'Amiens-Nord a-t-il bénéficié de cette délocalisation franco-française ? Entre 2000 et 2006, les conditions économiques ont-elles permis d'assurer la prospérité d'une fabrication dont vous avez dit qu'elle était bénéficiaire car elle correspondait à un marché ? Si oui, pourquoi en sommes-nous arrivés à la situation actuelle qui a motivé cette commission d'enquête ?
Estimez-vous que le naufrage d'Amiens-Nord s'explique uniquement par l'obstination de la direction à imposer une nouvelle organisation du travail ? Ce seul motif semble bien faible si les conditions économiques étaient réunies pour assurer une meilleure rationalisation de la production en direction du marché européen.