La cinquième erreur, madame le ministre, est une erreur budgétaire, pratique fréquente du Gouvernement dont vous êtes membre. Quand vous êtes obligés de faire des économies, et vous l’êtes en effet compte tenu de l’état global des finances publiques et des finances sociales, vous ne résistez pas à un premier pas qui consiste à engager d’abord des dépenses nouvelles. C’est absolument irresponsable. Par choix et surtout parce que la pression extérieure de Bruxelles vous le commande, vous bâclez une réforme qui n’en est pas une et vous la rendez plus compliquée et plus inefficace encore en augmentant le niveau de la dépense par des initiatives mal calibrées et mal justifiées.
La sixième erreur, sans doute la plus grave, touche les jeunes. Votre réforme, qui ne règle rien, inquiète aujourd’hui les retraités, les salariés et aussi, comme les sondages récents l’ont démontré, les fonctionnaires et les bénéficiaires de régimes spéciaux, qui ne peuvent que s’inquiéter de l’absence de prise en compte de ce sujet particulier qui engage le respect des personnes.