Par cet amendement, nous souhaitons inscrire dans le projet de loi l’attachement de la nation à un système à prestations définies. À défaut, cela signifie que notre système sera amené à fonctionner à cotisations définies. En d’autres termes, avec l’accroissement du nombre de retraités et de leur espérance de vie, nous assisterons à un décrochage continu et majeur du taux de remplacement du salaire par les pensions de retraite, sauf si les actifs sont maintenus dans l’emploi à un âge canonique. Cette hypothèse nous conduit à faire un petit tour dans le futur. Pierre Lévy nous y invite dans son ouvrage L’insurrection, roman d’anticipation qui nous plonge au coeur d’une Europe néolibérale en 2022, où une position harmonisée a fixé à soixante-dix-sept ans la cessation d’activité et même à soixante-dix-neuf ans pour les fonctionnaires qui, chacun en convient, effectuent des tâches reposantes. Est-ce ce futur qui est souhaité ? Pour nous, la réponse est évidemment non. Nous vous invitons donc à adopter nos amendements.