Intervention de Michèle Bonneton

Réunion du 11 juillet 2012 à 18h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Monsieur le président, je vous remercie d'avoir programmé cette audition aussi rapidement.

La presse s'en est fait l'écho dernièrement : un nouveau projet de surgénérateur, dénommé ASTRID, est à l'ordre du jour. Je rappelle que la filière de la surgénération a été abandonnée au milieu des années 1990 en raison de son coût, des difficultés technologiques et des risques du site de Creys-Malville. ASTRID, bien que d'une autre génération, risque d'être une nouvelle fuite en avant très coûteuse, alors même que notre pays a pris du retard dans le domaine des énergies renouvelables. Il est urgent de recentrer les investissements vers la recherche et le développement des énergies d'avenir. Dans quel domaine allez-vous agir, madame la ministre ? Quelles énergies renouvelables seront principalement développées ? J'espère que l'on n'attendra pas le grand débat sur l'énergie et le vote d'une loi pour que soient développés des axes en la matière.

Concernant les gaz et huiles de schiste, je tiens à remercier votre ministère d'avoir enfin rendu publiques toutes les demandes. L'information des citoyens et la transparence sont des principes démocratiques auxquels nous sommes attachés. Pensez-vous pouvoir mettre en place une véritable concertation sur les gaz et huiles de schiste et la fracturation hydraulique, avec les populations, les associations et les élus locaux ? La réforme du code minier – document d'un autre âge – apparaît aujourd'hui nécessaire. Madame la ministre, je vous ai entendu dire que vous souhaitiez cette réforme. Quel délai vous fixez-vous et selon quelle méthode pour la mener à bien ?

Enfin, comme vous l'avez indiqué, la politique d'économies d'énergies et d'efficacité énergétique doit être renforcée. C'est sans doute là en effet que réside le premier « gisement » d'énergies en France, or la dynamique n'est toujours pas suffisante quatre ans après le Grenelle. Quels sont précisément les axes qui seront développés pour une vraie politique de réduction des consommations d'énergie ?

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