Intervention de André Chassaigne

Réunion du 11 juillet 2012 à 18h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Ces négociations internationales touchent pourtant aux domaines de l'agriculture et de l'énergie, monsieur le président, je le concède : je ne reviens pas sur les engagements en matière climatique.

Le Grenelle de l'environnement, quant à lui, touche aux domaines relevant de notre compétence, en particulier sous l'angle des moyens financiers et humains nécessaires à votre politique, madame la ministre. Selon vous, les intentions du Gouvernement à propos des effectifs de la fonction publique, et donc de votre ministère, sont-elles susceptibles de freiner la mise en oeuvre d'une stratégie de développement durable, sachant que vous devrez vous atteler à des chantiers aussi prioritaires que la planification écologique ?

J'insiste sur l'importance du débat national et citoyen sur la politique énergétique, voulu par le Président de la République et dont vous avez esquissé les orientations. Il doit être l'occasion d'aborder non seulement l'avenir énergétique de notre pays, qui ne saurait se réduire au nucléaire, mais aussi les questions relatives à la consommation d'énergie et à l'efficacité énergétique. À cet égard, quel sera le rôle du Parlement ? Surtout, ne pensez-vous pas que ce débat devrait aboutir à un référendum, qui permettrait à nos concitoyens de s'exprimer sur un sujet aussi important ?

Enfin, s'agissant du prix de l'énergie, la décision du Conseil d'État est scandaleuse, tout comme la démarche de GDF-Suez qui, en 2012, a versé 3,3 milliards de dividendes à ses actionnaires et qui, aujourd'hui, demande encore plus, alors que le gaz a augmenté de 60 % – de 20 % en 2010-2011 – depuis la privatisation en 2004. Peut-on accepter que les opérateurs continuent à s'enrichir, pendant que des millions de personnes dans ce pays subissent la précarité énergétique ? Il faudra tôt ou tard se poser la question de la maîtrise des entreprises dont l'Etat détient des participations.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion