Intervention de Patrice Carvalho

Réunion du 9 octobre 2012 à 18h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Carvalho :

Beaucoup ont tenté par le passé de dédramatiser les risques que pouvaient présenter les OGM et ceux-ci se sont introduits chez nous à partir des pays voisins, alors que nous nous en tenions plutôt au principe de précaution. On est aujourd'hui, s'agissant des OGM, dans la même situation que pour l'amiante au début du 20ème siècle. Alors qu'on assurait que ce matériau était sans danger, des millions de personnes de par le monde meurent aujourd'hui de son fait. Pour ma part, j'en ai inhalé jusque dans les années 1990 dans toutes les usines où j'ai travaillé : il y en avait partout parce que c'était un matériau commode et bon marché. On n'avait pas tenu compte du principe de précaution. Et ce sont les mêmes qui prétendaient alors que l'amiante n'était pas dangereuse qui expliquent aujourd'hui qu'il n'y a pas besoin d'indemniser les personnes qui meurent pourtant de cancers qui lui sont liés ! On ne sait pas quelles conséquences les OGM auront à long terme sur la santé. Espérons qu'elles seront moindres que celles de l'amiante. Ce serait sinon dramatique vu qu'il y en a dans quantité d'aliments et que nous en ingérons donc beaucoup, sans le savoir d'ailleurs.

D'une manière générale, il faut appliquer le principe de précaution. Pour autant, si on l'invoque systématiquement au moindre doute, beaucoup de nos industries et de nos fabrications nationales risquent de disparaître. Toute la difficulté est de trouver le juste équilibre. S'agissant des OGM, ce principe s'impose. Il n'en faut pas moins continuer les recherches sur le long terme. N'étant pas un scientifique, je ne peux pas me prononcer sur la validité de telle ou telle étude. Je ne peux que faire confiance aux chercheurs. S'il y a un risque, le principe de précaution doit l'emporter sur toute autre considération.

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