Je trouve indigne la question posée sur d'éventuels droits d'auteur. Faut-il rappeler qu'en cette affaire on est face à des firmes qui réalisent des bénéfices considérables ? Devant ces géants de l'agro-alimentaire, qui n'hésitent pas à exercer de multiples pressions, il est très difficile de s'exprimer librement.
Je remercie Patrice Carvalho d'avoir évoqué le sujet de l'amiante et le professeur Séralini celui de la maladie de la vache folle. Oui, il faut aussi avoir présent à l'esprit ce qui s'est passé ces dernières années de façon à porter la réflexion au niveau des risques encourus.
Nous ne sommes que des élus, pas des experts. Nous entendrons des experts pour essayer de déterminer ensuite la meilleure solution pour nos concitoyens. Nous serons ensuite amenés, je l'espère, à légiférer pour assurer une protection maximale de la population face aux grandes firmes agro-alimentaires.
Les sénateurs écologistes ont déposé une proposition de loi visant à créer une Haute autorité de l'expertise scientifique et de l'alerte en matière de santé et d'environnement. Complétant les mécanismes institutionnels existants, ce texte permettrait que des alertes puissent être instruites. Il protégerait également ceux qui les auraient lancées en leur garantissant le droit de diffuser librement certaines informations sans risquer de rétorsions ni de discrimination. Pensez-vous, professeur, qu'une législation renforcée sur les lanceurs d'alerte vous eût aidé ?