Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 9 octobre 2013 à 21h30
Garantir l'avenir et la justice du système de retraites — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Alors que votre projet de loi contient les mots « avenir » et « justice » dans son intitulé, sa caractéristique est d’être profondément injuste. Il porte cette injustice au plus haut niveau. Et d’ailleurs votre majorité est en train de s’effilocher : le groupe GDR, les radicaux et les écologistes viennent de s’indigner. J’imagine que mes collègues et amis de l’UMP feront la même chose. Il ne reste plus que la minorité agissante.

Madame la ministre, vous en êtes là, à aller chercher 800 millions d’euros dans la poche de tous les retraités, y compris de gens modestes qui ont 800 euros par mois et pour lesquels vous décalez du 1er avril au 1er octobre la revalorisation de leur retraite. À un moment, il y a même eu du flottement entre le Premier ministre et vous : on ne savait plus si c’était le 1er avril, même pour les petites retraites.

C’est un symbole du triple échec de votre réforme : il faudra travailler plus longtemps avec un coût du travail plus important. Surtout, mes chers collègues, nous prenons date pour une nouvelle contradiction au sommet de l’État. Le Président de la République a dit que la pause fiscale était assurée. Réfléchissez une seconde : nous savons d’ores et déjà que l’on ira chercher 0,15 % dans la poche des salariés auxquels vont s’ajouter 0,05 %. Cela veut dire que la pause fiscale en 2014, c’est mort, tout comme en 2015, en 2016 et en 2017.

Vous aurez donc fait les poches de tout le monde, et cette pause fiscale est un grand mensonge, un mensonge d’État, prononcé par le Président de la République, repris par le Premier ministre. Ce soir, nous avons compris qu’il s’agit d’une purge fiscale, d’un matraquage fiscal.

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