Je ne sais pas ce qu'apporterait, en termes de recettes supplémentaires, l'adoption de cet amendement – ce n'est pourtant pas faute d'avoir posé la question. Mais il convient de rappeler que l'ampleur de cette « niche » fiscale, qui fait l'objet de tant de fantasmes, doit être relativisée. La mesure a été prise en 1998, en contrepartie de la suppression de l'abattement de 30 % des revenus imposables qui était auparavant accordé à la profession – un avantage bien plus inéquitable, dans la mesure où il était proportionnel aux revenus eux-mêmes imposés à un taux progressif. Elle prend en compte le fait que les journalistes, et en particulier les pigistes, engagent, pour rechercher des informations, des frais professionnels inégalement pris en charge par les rédactions.
L'abattement forfaitaire s'élève à 7 650 euros par an. À titre personnel, je ne juge pas cette somme si élevée, et je ne préconise donc pas de la réduire. Avis défavorable.