La mise au point du rapporteur général était nécessaire, même s'il n'est pas opportun d'anticiper trop sur un débat que nous aurons forcément en séance publique.
L'acte budgétaire, monsieur le président, est un acte politique. Dans ce projet, le Gouvernement, qui sera soutenu par sa majorité, se donne un cap : la croissance de l'emploi, la compétitivité de l'économie française, le soutien au pouvoir d'achat. Je n'ai pas vu un tel cap dans le contre-budget qu'a présenté le groupe UMP – de façon malencontreuse dans cette même salle, qui devrait être réservée aux travaux collégiaux de la Commission. Il se résumait à un simple exercice comptable.
La loi de finances n'est justement pas qu'un exercice comptable : c'est un acte fort, porteur de choix politiques, et qui doit mettre en cohérence les politiques économique, budgétaire et sociale.