S'agissant du prépositionnement, nous sommes en train d'y travailler. C'est une question importante, qui sera tranchée en conseil de défense, sans doute dans le mois qui vient. L'idée générale est de prévoir une plus grande flexibilité, en lien avec la probabilité d'opérations extérieures – la LPM précédente avait figé les emplacements, ce qui nous apparaît maintenant comme une erreur.
Mais il faut conserver ces forces prépositionnées : en leur absence, nous serions condamnés à courir après l'événement, et notre connaissance physique du terrain, comme celle des structures politico-militaires locales, serait bien moindre.
S'agissant de la civilianisation, notre problème est en réalité que de nombreux postes civils ne sont pas pourvus. Le taux de militaires augmente donc par répercussion. Et la solution de transformer un militaire en civil pour lui proposer l'un de ces postes apparaît comme un tour de passe-passe.
Quant aux bases de défense, le ministre a fixé des objectifs généraux. Vous savez qu'il existe plusieurs types de bases de défense : les plus grosses, comme Brest ou Toulon, ne posent évidemment pas les mêmes problèmes que les plus petites, comme Valence ou Brive, qui n'ont qu'un seul régiment. Les regroupements de bases ne sont pas toujours simples : ainsi, il était suggéré de ne conserver qu'une seule base en Corse, mais il me semble que ce projet se heurte à de franches contraintes géographiques ! Nous rencontrons là des problèmes difficiles.
Sur la déflation, nous prévoyons la suppression d'environ 7 400 postes civils sur l'ensemble de la durée de la LPM (2014-19), pour 26 200 postes de militaires.