Intervention de Amiral Édouard Guillaud

Réunion du 3 octobre 2013 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Amiral Édouard Guillaud, chef d'état-major des armées :

S'agissant du poids de la France dans l'OTAN, nous avons procédé en deux temps. En effet, l'ensemble des postes de commandement au sein de l'OTAN sont remis en jeu tous les trois à quatre ans. Lorsque la France est revenue dans le commandement intégré de l'organisation, nos choix ont été déterminés par plusieurs facteurs : la possibilité d'accéder aux arcanes de l'OTAN que nous avions perdues de vue, l'importance stratégique des postes, ou bien leur valeur symbolique – conséquence de leur visibilité et cause de rivalités entre pays.

Trois ans plus tard, les cartes ont à nouveau été rebattues. Le système de l'OTAN a le mérite d'être simple : à chaque poste de direction correspond un certain nombre d'étoiles, de une à quatre – un général de brigade compte pour une étoile, un général de division pour deux, etc. Chaque pays se voit attribuer un nombre total d'étoiles, strictement proportionnel à son poids économique dans le budget de l'OTAN ; y pesant quelque 11 %, la France reçoit ainsi 19 étoiles. Chaque pays doit alors fournir à l'OTAN exactement 35 officiers et sous-officiers par étoile ; la France en doit actuellement quelque 692

Lors de la dernière attribution, il y a un an, nous avons beaucoup réfléchi – y compris avec le quai d'Orsay – sur les postes à garder ou à abandonner. Fort heureusement, leur nombre global diminuait, même si nous souhaitions – comme les Américains et les Britanniques – le voir baisser davantage encore. Les autres pays de l'OTAN y étaient toutefois opposés.

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