Nous avons préservé certains postes symboliques et avons obtenu, avec le soutien de nos partenaires, la création d'un nouveau poste au sein de SHAPE (Supreme Headquarters Allied Powers Europe, commandant opérationnel de l'OTAN) ce qui était indispensable pour assurer son bon fonctionnement. Au bilan, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France se trouvent au coeur du commandement opérationnel de l'OTAN.
L'OTAN possède deux commandements suprêmes : le SHAPE en Europe - systématiquement attribué à un Américain - et le Commandement allié Transformation aux États-Unis, à Norfolk ; autrefois attribué aux Américains, il est aujourd'hui réservé aux Français, et nous avons pris soin de le garder.
Pour tous les autres postes, nous nous sommes déterminés en fonction de notre influence réelle. Il a parfois fallu accepter de pourvoir des postes qui ne correspondaient pas à nos souhaits. On a par exemple recréé un commandement des forces terrestres en Turquie – à la demande des Turcs, et en réponse à leurs problèmes ; nous commençons déjà à réfléchir, avec nos partenaires américains et britanniques, à la prochaine étape qui interviendra dans trois ou quatre ans. Nous souhaitons continuer à alléger la structure de l'OTAN, encore trop lourde : si elle a déjà perdu 15 %, on peut encore la réduire d'autant, à efficacité constante. On se heurte cependant aux intérêts des petits pays pour lesquels l'OTAN représente la seule chance de faire une carrière militaire complète.