Amiral, je vous remercie de votre franchise ; je salue aussi votre maîtrise du langage diplomatique qui permet de dire les choses sans heurter personne.
Vous vous êtes déjà largement exprimé sur la cohérence entre les moyens de la LPM et les orientations du Livre blanc ; on voit que les choses sont complexes.
L'année dernière, lorsque nous avons auditionné les chefs d'état-major sur la loi de finances pour 2013, tous ont affirmé ne pas pouvoir imaginer davantage de réduction des effectifs. Or il reste encore près de 10 000 postes à supprimer au titre de cette première vague, alors que la deuxième arrive déjà ; la disparition d'une brigade dans l'armée de terre concernera à elle seule de l'ordre de 5 000 hommes. Comment pourrez-vous continuer à assumer cette réduction, alors qu'on semble être arrivé à un point de blocage ? La suppression d'une brigade ne peut représenter qu'un élément de la solution générale.