Remettre en cause la deuxième composante de la dissuasion nucléaire n'aurait entraîné quasiment aucune économie. Or c'est son budget qui paie, entre autres, onze des quatorze ravitailleurs en vol de l'armée de l'air française, qui ont notamment été utilisés pour Serval et Harmattan. Sans la deuxième composante, l'armée de l'air ne disposerait pas de brouilleurs efficaces sur ses avions, car c'est sur son budget qu'on en a payé la mise au point. Ainsi, s'il est vrai que la dissuasion représente 3,5 milliards d'euros au PLF 2014, cette somme sert à toute l'armée de l'air. De plus, les investissements actuels concernent la composante sous-marine.
S'agissant des forces spéciales, je suis personnellement opposé à la création d'une unité supplémentaire. On ne peut pas à la fois densifier et créer de nouvelles structures ; mieux vaut en fortifier certaines qui existent déjà. Ainsi, le commando de marine Kieffer – dit commando technologique –, récemment créé, est actuellement le plus utilisé par les forces spéciales, ses compétences en électronique leur étant éminemment utiles. Plutôt que de transférer une unité, mieux vaut augmenter les effectifs de ce type.
Enfin, en ce qui concerne la réserve citoyenne cyber – dont un député, M. Eduardo Rihan Cypel, fait partie –, nous avons repris cette idée aux pays baltes. Si elle semble rencontrer un succès, je reste prudent quant à sa mise en oeuvre.