Intervention de Patrice Prat

Réunion du 8 octobre 2013 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Prat, co-rapporteur :

Plusieurs de nos collègues ont évoqué des sujets communautaires, de barrières non tarifaires ou purement fiscaux qui ne relèvent pas du champ de notre rapport et je n'ai donc pas les éléments nécessaires pour leur répondre. S'agissant de l'industrie agroalimentaire, une mission d'information est en cours au Sénat et nous ne sommes donc pas spécifiquement intéressés à ce sujet.

S'agissant du guichet unique, il existe un réel souci de simplification. Il faut regrouper toutes les compétences à l'export, en matière de financement notamment, au sein de BPI export par exemple. Dans le cadre des lois relatives à la décentralisation, il est logique que les régions jouent un rôle prépondérant.

S'agissant de l'envie d'exporter, il est certain qu'il existe en France des freins culturels. Souvent, les TPE et PME s'attachent uniquement à conquérir des parts de marché national et n'essaient pas de se développer à l'export.

Je souhaite également revenir sur le rôle essentiel des ambassades en termes de diplomatie économique, qui a dû reste été rappelé lors de sa prise de fonction par M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères. Nous devons mettre à profit le réseau diplomatique français, qui doit constituer une véritable « force de vente » en appui de nos entreprises. Nous devons sensibiliser nos ambassadeurs à cet impératif et conforter leur implication croissante dans ce domaine, notamment s'agissant des actions de coordination dont nous avons eu une très bonne illustration lors de notre déplacement à Istanbul. J'en profite pour rebondir sur l'objection qui a été formulée d'une possible inégalité de traitement entre les différents pays selon notre degré d'implantation. Des différences sont indéniables mais elles concernent également le secteur privé. En la matière, il n'y a donc pas lieu d'opposer celui-ci à la puissance publique.

J'abonde dans le sens de l'intervention de Mme Marie-Lou Marcel au sujet des 34 plans de reconquête industrielle, qui doivent nous permettre d'innover dans des secteurs de haute valeur ajoutée et de doper nos exportations.

Le rôle central des régions a déjà été évoqué, en partenariat avec les chambres consulaires, la BPI et Ubifrance en tant que maître d'oeuvre pour la prospection des TPE et des PME.

Mme Bonneton a évoqué les barrières à l'export, en particulier les taxes aux frontières. Ce n'était pas vraiment l'objet de notre rapport mais il est légitime de soulever ce problème. Au-delà des barrières tarifaires, il s'agit de prendre en considération l'influence normative et le récent rapport de Mme Claude Revel a pointé à juste titre les faiblesses françaises en la matière. Nous nous enorgueillissons régulièrement de placer nos ressortissants à la tête des grandes organisations internationales ; peut-être vaudrait-il mieux agir aux étages inférieurs, là où s'opèrent les choix normatifs concrets, qui ont des conséquences directes sur le commerce international.

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