Nous sommes heureux du climat apaisé de cette réunion si on la compare à celle qui l'a précédée. Le groupe majoritaire considérait tout à l'heure que l'on était passé de l'ombre à la lumière ; or il n'y a pas dans cette salle des gens qui aiment l'école et des gens qui ne l'aiment pas. Tous les groupes sont unanimes à vouloir faire le maximum pour que la France ait une école de qualité. Tous les gouvernements depuis trente ans ont fait des efforts, tous ont eu leurs réussites et leurs échecs ; vous aurez les vôtres. Il faut donc, je crois, rester extrêmement modeste en ce domaine et faire attention avant de lancer des anathèmes, car ils vous reviennent rapidement à la figure.
Vous avez repris l'idée de la grande concertation, qui avait été lancée par Luc Chatel : c'est une bonne idée. Vous avez parlé de vingt-deux ministres impliqués ; vous voulez y associer le plus grand nombre, et beaucoup de partenaires sont autour de la table, notamment les parents d'élèves et les collectivités locales. Nous nous en réjouissons.
Vous avez évoqué l'école primaire, la formation des enseignants, les rythmes scolaires : ce sont des préoccupations que nous avons en partage. Vous le voyez, l'état d'esprit de notre groupe demeure celui d'une opposition constructive pour améliorer l'éducation dans notre pays.
Je fais miennes les questions qu'a posées M. Reiss et j'écouterai vos réponses avec attention.
Vous avez annoncé l'allongement des vacances de la Toussaint ; la question n'est pas de savoir si c'est une bonne ou une mauvaise chose, mais avez-vous mesuré les conséquences pour les collectivités territoriales ? Quelques jours de vacances de plus obligent en effet les communes à des efforts supplémentaires pour l'accueil et les loisirs des enfants. Cela a un coût : pour la ville de Nice, ces quatre jours représentent un surcroît de dépenses de 40 000 euros ! Qu'avez-vous prévu pour compenser ces charges nouvelles ?