Monsieur le ministre, madame la ministre déléguée, le signal que vous nous avez adressé a été très bien perçu par l'ensemble de la communauté éducative de mon département. Il nous redonne de l'espoir en plaçant la réussite des élèves au coeur de nos priorités.
Même si aucune solution à ce problème n'est en vue, je souhaite vous alerter sur les difficultés rencontrées pour remplacer les professeurs absents. Les parents ne comprennent pas que les élèves perdent ainsi un ou deux mois de scolarité, ou que la succession de remplaçants prive leurs enfants de toute continuité pédagogique.
Vous souhaitez revenir sur la semaine de quatre jours dans les écoles primaires. C'est une bonne chose, car cette organisation est catastrophique pour les élèves en difficulté dans la mesure où elle alourdit leurs journées de travail.
Mon département est particulièrement concerné par la réforme de l'éducation prioritaire. Il en a besoin, comme il a besoin de dispositifs spécifiques pour la prévention du décrochage et pour la lutte contre les violences scolaires.
Si l'école primaire est plutôt bien structurée, même si elle manque cruellement de moyens, le collège, lui, n'a pas cet avantage. Dans les zones difficiles de mon département, il délivre un apprentissage beaucoup trop académique et cette approche, qui consiste à enseigner en sixième comme on le fait en terminale, n'est pas appropriée. Il faut instaurer une meilleure transition entre l'école primaire et le lycée, et c'est au collège d'aider les élèves à opérer cette transition. Or, s'il existe une certaine homogénéité dans le primaire et au lycée, ce n'est pas le cas là : les élèves, à l'adolescence, n'évoluent pas tous au même rythme et un certain nombre d'entre eux décrochent.