Je représente Henri de Bonnaventure, président de l'association dont je suis vice-président. Je suis également secrétaire général de la Fondation des gueules cassées.
En tant qu'administrateur de l'ONAC et de l'Institution nationale des invalides, je serai très vigilant aux décisions que prendra l'ONAC à l'occasion de sa prochaine session plénière – et auxquelles le conseil d'administration n'a pas vraiment été associé – concernant, en particulier, les maisons de retraite et des établissements de reconversion professionnelle.
L'INI a fait l'objet d'un audit conjoint du contrôle général des armées, de l'Inspection générale des finances et de l'Inspection générale des affaires sociales. Nous ne disposons pas encore de ses conclusions, mais il reste pour nous très important que cette institution, symbolique du traitement que la République, dans la foulée de l'Empire et de la Royauté, manifeste à ses grands invalides de guerre, soit confortée dans son existence et dans ses missions.
Pour ce qui est des grands invalides, l'UBFT est en contact quotidien avec de grands blessés souvent âgés et confrontés non seulement à une aggravation de leur état, mais aussi à une administration dont il semble que la préoccupation majeure, et on peut le comprendre, soit d'économiser les deniers de l'État. Face à ce malthusianisme, ces invalides ont un sentiment de déconsidération. Ils souffrent de ce qu'on semble les accuser d'être des profiteurs qui chercheraient à en avoir encore davantage alors qu'ils seraient déjà très bien servis.
Quant au devoir de mémoire, nous insistons pour que les commémorations de la guerre de 1914 et de l'année 1944 n'occultent pas celles de l'année 1954 et de la guerre d'Indochine.
Je m'arrêterai là en disant ma délectation à la lecture de la citation du général de Gaulle que vous avez affichée.