Intervention de Dominique Langlois

Réunion du 9 octobre 2013 à 9h45
Commission des affaires économiques

Dominique Langlois, président de l'interprofession bétail et viande, Interbev :

La baisse de la production induit une réduction des abattages d'environ 8 %. Le recul actuel de l'élevage se traduira demain par une véritable hécatombe dans le secteur français de l'abattage. Sans approvisionnement suffisant, les abattoirs ne pourront plus amortir leurs frais fixes qui représentent 80 % de leurs charges. Les banques ne suivront pas les quatre cinquièmes des abattoirs français qui ne disposent pas de fonds propres. Si rien n'est fait, les abattoirs sont morts.

Aujourd'hui, nos importations sont supérieures à nos exportations. Nous exportons des jeunes bovins consommés pour leur viande ; nous importons des pièces nécessaires à la fabrication du steak haché ou à la demande de la restauration collective qui ne retient comme seul critère d'achat que le prix. Nos écoles ne pourraient-elles pas au moins consommer de la viande française ?

L'interprofession s'est prononcée sur l'étiquetage « né, élevé, abattu, transformé en France » pour la viande bovine, porcine, et la viande de volaille. Sur cette base, le ministre de l'agriculture a annoncé la création du logo « Viandes de France », et, au Sénat, M. Alain Fauconnier, corapporteur du projet de loi relatif à la consommation a fait adopter à l'unanimité le mois dernier un amendement relatif aux quatre critères. Le Premier ministre a demandé au ministre de l'agriculture de soutenir cette mesure à l'Assemblée ; j'espère qu'elle recevra votre appui.

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