Les orientations de la nouvelle PAC constituent une bouffée d'oxygène pour l'élevage. Si, jusqu'à présent les céréaliers percevaient les trois quarts des aides, près de 1 milliard d'euros vont être transférés vers l'élevage. J'espère que, dans ce cadre, il sera possible de travailler sur l'abattage.
Il n'y a que 125 abattoirs en zone de montagne – 14 % des installations d'abattage. En la matière, certaines zones, comme le Massif central, peuvent être qualifiées de déserts. La Lozère, l'Aveyron, la Haute-Loire, l'Ardèche, le Puy-de-Dôme ou l'Allier ne disposent d'aucun abattoir. Ni les élus ni la population ne demandent l'installation d'un abattoir par canton, mais l'outil est nécessaire quand des produits de montagne reconnus par les textes demandent une transformation locale.
Pour un abattoir, comment se répartissent les coûts entre la main-d'oeuvre, le foncier, les contrôles et les autres postes de dépenses ? Dans le prix final payé par le consommateur, quelle part revient à l'abattage ? L'abattage ambulant pourrait-il constituer une solution pour les zones de montagne ?