La filière d'abattage porcin est particulièrement standardisée ; elle peut produire des volumes considérables. Le premier opérateur du Danemark abat vingt millions de porcs par an, celui des Pays-Bas, quinze millions de têtes, et son concurrent allemand, dix-sept millions, alors que seulement cinq millions de porcs sortent des abattoirs du premier opérateur français. Une restructuration semble nécessaire pour bénéficier d'un outil leader qui défendra les prix face aux industriels de la transformation et de la distribution, et pour renforcer notre position à l'exportation. Sachez qu'en Chine, les oreilles de porc coûtent plus cher que du jambon en France mais il faut trier des volumes importants pour pouvoir les vendre.
Je rappelle que l'abattage est un secteur à très faible marge. Lorsqu'il est possible d'en dégager, ce qui n'est pas le cas actuellement, elles se situent autour de 1 %. En la matière, la filière est bonne dernière dans le secteur de l'agroalimentaire.