J'imagine mal que l'on rende obligatoire l'étiquetage relatif au mode d'abattage, rituel ou non, alors qu'il n'est pas fait mention de l'origine des viandes dans les produits transformés. Une telle disposition constituerait de plus une évidente distorsion de concurrence d'autant que les produits importés ne seraient pas soumis à cette obligation.
Vous vous interrogez sur l'accompagnement dont peuvent bénéficier les abattoirs de la part des collectivités locales. Les solutions existent et des projets peuvent être portés en commun, par exemple par l'intermédiaire de sociétés d'économies mixtes, ou grâce aux investissements nécessaires à la modernisation. Aujourd'hui, dans la filière porcine, contrairement à l'Allemagne, la France n'investit plus ni dans l'élevage ni dans l'abattage. C'est assez inquiétant pour l'avenir car, de ce fait, la rentabilité du secteur n'augmentera pas, et l'écart se creusera avec nos concurrents. Les collectivités peuvent aussi s'impliquer avec les industriels dans la gestion et la valorisation des déchets.
Il ne faut pas opposer les circuits courts et l'activité industrielle qui valorise la plus grosse part de la production agricole. Les premiers ont leur place, mais il ne faut pas rêver qu'ils deviennent autre chose que ce qu'ils sont.