Intervention de Dominique Langlois

Réunion du 9 octobre 2013 à 9h45
Commission des affaires économiques

Dominique Langlois, président de l'interprofession bétail et viande, Interbev :

Madame Le Callennec, nous nous battrons sur l'écotaxe car la filière n'a pas les moyens de subir un tel prélèvement. L'espoir est donc là, même si le combat est difficile. J'ai personnellement écrit au Président de la République et au Premier ministre sur le sujet.

Je partage l'analyse que fait M. Patrick Dehaumont des « mesures franco-françaises » à une nuance près : il est parfois très long de convaincre nos autorités de mettre fin à une mesure nationale. (Sourires.)

Madame Massat, le rapport de l'Observatoire des prix et des marges, présenté en novembre 2012 par M. Philippe Chalmin, fait un point complet et fiable sur l'économie des abattoirs. Vous y trouverez toutes les données statistiques qui vous intéressent.

En ce qui concerne la situation en Bretagne, j'ai rencontré hier la directrice de cabinet de M. Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l'agroalimentaire. L'interprofession a décidé de mettre en place avec le préfet de région, la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE), et Pôle emploi une plateforme pour que les personnels formés des entreprises bretonnes menacées de fermeture retrouvent localement un emploi dans le secteur.

La Banque publique d'investissement (BPI) a mis en place un fléchage vers l'agroalimentaire. Les parlementaires ont un rôle à jouer car des lignes de crédits pourraient être ouvertes en urgence pour financer les investissements nécessaires au maintien des capacités d'abattage.

Nous attendons des élus qu'ils soient nos relais sur le terrain auprès des producteurs. Ces derniers doivent tenir le coup car nous sortirons de la crise. Il faudra qu'ils soient au rendez-vous dans deux ans pour faire face à des demandes que l'on commence à voir émerger. Il faut également que des dispositifs locaux accompagnent les outils en difficulté.

Monsieur Sordi, un agneau importé de Grèce ne devient pas « Agneau du Limousin » parce qu'il est abattu dans cette région. De même, le veau de lait né et abattu dans le Limousin mais engraissé en Italie n'obtient pas le label « Viande du Limousin ».

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