Arrêtez de donner des leçons, on vous a vus à l'oeuvre !
L'émergence de la RSE traduit la fin d'un cycle. Les limites physiques et biologiques de la croissance, l'inégale répartition de certains biens fondamentaux et les discriminations observées ne peuvent être corrigées ni par la protection sociale ni par les mécanismes de négociation collective construits en période de croissance au sein des pays développés. Nous sommes profondément convaincus que la RSE des entreprises, mais aussi plus largement des instances publiques et des diverses organisations, est un levier essentiel de la transition vers une société dont l'économie sera plus soutenable et équitable. C'est notre but.
Néanmoins, la RSE est paradoxale : bien qu'elle soit perçue comme l'instrument d'une gestion plus soucieuse de biens communs, elle s'est transformée en enjeu politique. Ainsi, on observe souvent des engagements dans une action de RSE parallèlement à des pratiques irresponsables. Faut-il affronter directement ce paradoxe ? Quelle stratégie adopter afin que la prise en compte de paramètres RSE dans les relations humaines soit réellement un moteur pour l'adaptation des entreprises au développement durable ?
La sphère publique, dans sa politique d'achats ou au titre de prestataire de services publics, ne se montre ni toujours exemplaire dans son comportement social et environnemental, ni à la hauteur de sa mission d'intérêt général parce qu'elle manque de stratégie de performance globale, économique, sociale, sociétale et environnementale. Comment intégrer cette notion dans le cadre du programme de modernisation des administrations publiques ?