Le projet de complexe avait été soumis aux personnels des deux sites : ceux du premier l'ont approuvé, et ceux du second l'ont rejeté, si bien qu'il n'a pu aboutir sous la forme que nous souhaitions. Mais il fallait avancer.
Au sein du CCE, que je présidais, le climat de violence verbale, et même physique, avait rendu tout dialogue impossible. Pour tenir nos engagements en matière d'investissements et de production de pneumatiques haut de gamme, la seule solution possible, évidemment retenue à contrecoeur, était dès lors de sortir les activités d'Amiens-Sud du périmètre de GDTF.
Le lourd déficit d'investissements avant 2008, que nous n'avons jamais nié, tient à la situation financière du groupe et aux centaines de millions de dollars de pertes qu'il a accusées entre 2002 et 2004.
S'agissant de l'usine de Dębica, en Pologne, ce qui vous a été dit est faux. Au cours des douze dernières années, le groupe a investi trois fois plus à Debica qu'à Amiens-Sud, alors que l'usine polonaise est quatre fois plus grande que la française : proportionnellement, nous avons donc davantage investi dans cette dernière.