Intervention de Henry Dumortier

Réunion du 25 septembre 2013 à 16h30
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Henry Dumortier, directeur général de Goodyear Dunlop Tires France, GDTF :

En 2005, c'est une annonce sur l'Amérique du Nord ; celle qui concerne plus particulièrement l'Europe et l'Amérique latine est intervenue en 2009, soit après l'échec du projet, lequel prévoyait effectivement la poursuite des activités dans l'agraire. Cet échec a justement entraîné l'annonce de la cession de toute activité dans ce secteur ; Titan s'est alors manifesté en 2010.

Laurent Dussuchale et Michel Dheilly vous ont répondu de façon détaillée, je pense, sur les produits cancérigènes. Plus généralement, la gestion des risques psychosociaux (RPS) est de la plus haute importance pour Goodyear. Tous les matins, je m'entretiens de ce sujet pendant au moins une demi-heure avec Michel Dheilly.

Quant aux substances chimiques, la question posée est d'abord celle de l'information des salariés. Goodyear a effectivement été condamné sur ce point en 2009, sur la base d'une législation de 2001 dont le décret d'application ne fut publié qu'en 2006 – et même en 2009, soit dit au passage, pour les agents de l'État. Dès 2007, nous avons fait en sorte que les salariés disposent des informations nécessaires, à travers les fiches d'exposition, qui, depuis lors, sont rigoureusement tenues à jour ; les informations qu'elles contiennent vont d'ailleurs au-delà de nos obligations légales, puisqu'elles remontent à 1998.

Nous avons de surcroît, comme certains de nos concurrents, cessé d'utiliser certains produits pour les remplacer par d'autres, conformément aux dispositions du règlement européen REACh – registration, evaluation and authorisation of chemicals – sur les huiles. Nous avons enfin mis en oeuvre une série de mesures visant à éviter toute exposition dangereuse des salariés aux fumées de vulcanisation. Laurent Dussuchale et Michel Dheilly sont aussi revenus, la semaine dernière, sur le sujet des casiers et des vestiaires. Enfin, une étude épidémiologique est conduite avec le centre hospitalier universitaire (CHU) d'Amiens-Nord.

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