Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 15 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Présentation

Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé du budget :

Est-ce un mensonge que de dire que les comptes sociaux n’ont pas été maîtrisés autant que l’on nous le raconte ? Je pense à cette année 2010, quand la croissance était de 1,6 % : les déficits du régime général et du Fonds de solidarité vieillesse, en hausse de 4,5 milliards d’euros, atteignaient alors 28 milliards d’euros !

Est-ce un mensonge que de dire qu’à la fin du quinquennat précédent, l’on a convoqué l’impôt lorsque l’on a réalisé, sans doute trop tard – malgré la lucidité d’un Premier ministre qui, dès 2007, avait reconnu que la France était en faillite –, la dimension abyssale des déficits et des dettes ? Cela ne s’est pas fait sans injustice. 20 milliards de prélèvements obligatoires ont été décidés en 2011, 13 milliards en 2012 ; la non-indexation du barème de l’impôt sur le revenu a été mise en place, la demi-part des veuves supprimée. Dans le même temps que l’on faisait, à la faveur d’une réforme de l’impôt sur la fortune, quelques cadeaux à ceux qui n’en avaient pas besoin, l’on sollicitait ceux qui étaient à la peine pour corriger des erreurs commises au début du quinquennat !

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