Nos collègues écologistes posent un vrai problème : notre taxation privilégie de façon excessive le diesel par rapport à l'essence. C'est ce qui a provoqué, entre autres conséquences négatives, la destruction de l'industrie du raffinage.
Cela étant, l'idée d'un réajustement, même progressif, se heurte au problème du transport routier et à celui de l'industrie automobile, qui aura besoin de dix à quinze ans pour réorienter sa production. La sagesse serait que l'on parvienne à une harmonisation européenne du principe de parité énergétique – il existe à ce sujet un projet de règlement que l'on n'arrive pas à conclure – et que l'on étale les mesures sur dix ans après négociation avec les différents acteurs. Sinon, vous allez les tuer. Je rappelle qu'un tiers des entreprises de transport routier sont dans le rouge.