Intervention de Gilles Carrez

Séance en hémicycle du 15 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, président de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire :

J’ai interrogé récemment mes collègues allemands de la commission des finances du Bundestag. Quand je leur ai raconté cela, ils n’en croyaient pas leurs oreilles. Nous sommes les seuls à tenir ce type de raisonnement. Il faut arrêter !

Mais ma plus grande inquiétude vient non pas de cela, mais de la schizophrénie qui s’est emparée de vous. D’un côté, vous proposez des économies sincères, réelles, sur le fonctionnement, sur les opérateurs, sur les collectivités locales, des économies ; de l’autre, chaque semaine, vous annoncez de nouvelles décisions qui sont autant de foyer de dépenses publiques supplémentaires énormes.

Ainsi, dès le mois de juin 2012, vous êtes revenus sur la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Le résultat est que la masse salariale augmente de 200 millions d’euros au lieu de diminuer de 300 ou 400 millions d’euros. De même, vous avez remis en cause la réforme des retraites, mais écoutez les chiffres, chers collègues : en 2011, il y eut 44 000 départs au titre des retraites anticipées ; grâce à vous, en 2012, il y en eut 84 000, et il y en aura 130 000 en 2013. Ce sont des milliards qui sont en jeu, monsieur le ministre, des milliards !

Depuis le mois de juin, c’est un flux, un flot incessant, un véritable torrent de mesures supplémentaires : la généralisation du tiers payant, la garantie universelle de loyers, l’augmentation des plafonds de ressources au titre de la CMUC, l’ouverture du RSA aux jeunes.

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